Dès que les fraisiers ont repris, ils ont tendance à émettre des stolons. Vous ne devez pas les laisser se développer car ces fils prennent de la force au plant mère. En effet, le rendement et le calibre du fruit sont fonction d’une disponibilité constante d’eau, d’éléments nutritifs et de lumière. Enlevez donc les stolons systématiquement.
De plus, la pollinisation peut être insuffisante si les rangs sont trop denses.
Supprimez les stolons à l’aide d’un outil tranchant (binette, couteau…) cela permettra aux fraisiers de fournir une récolte plus abondante.
On peut, au printemps, laisser un stolon par plante, on utilisera alors celui-ci pour refaire une plantation (ceci n’est valable qu’en première année de culture). Pour ce faire et ainsi augmenter la production, on peut recouvrir le stolon d’un peu de terre. Le marcottage se fait alors naturellement.
Durant la floraison, faites éventuellement quelques apports d’engrais potassique dilué dans de l’eau.
Après floraison, traitez contre l’oïdium et le botrytis à l’aide d’un fongicide puis quinze jours après le premier traitement, recommencez. Ces quinze jours d’écart dans le traitement permettent de minimiser les effets négatifs sur les insectes utiles et optimisent l’effet désiré.
Gourmand en eau, le fraisier doit être arrosé régulièrement, cela permet aux fruits de prendre du volume. Ne laissez pas les fraisiers souffrir de soif, car après une période de sécheresse, la qualité des fruits s’en ressent.
Paillez les rangs entre les fraisiers, prévoyez au moins 5 à 10 cm de paille propre, cela permet de protéger les fruits de la terre et d’éviter ainsi qu’ils se salissent après l’arrosage ou après la pluie. Le paillage permet également de freiner l’action des limaces, empêche le développement des adventices, maintient l’humidité du sol (réduit donc les arrosages) et réchauffe le sol, apporte de la matière organique par décomposition et entretient l’acidité du sol.
Faites attention au type de paille que vous emploierez, elle peut contenir des graines de mauvaises herbes ou de céréales, qui risquent de se développer et de devenir gênantes.
Le film plastique noir est aussi très valable car il fait un rempart aux mauvaises herbes. Le paillis est plus esthétique et écologique que le film noir mais il est vrai que dans les régions très pluvieuses et peu ensoleillées, le film noir permet de favoriser la croissance des fraisiers. De plus, il existe une nouvelle génération de films biodégradables, fabriqués à base d’amidon de maïs.
Vous pouvez mettre en place un filet de protection vis-à-vis des oiseaux, celui-ci doit être soutenu par des arceaux et toucher le sol.
Il est nécessaire de biner souvent le sol, pour débarrasser des mauvaises herbes et le rendre suffisamment meuble pour permettre aux stolons de s’établir. Il faut travailler le sol des nouveaux plants, dès que des mauvaises herbes apparaissent ou que le sol est trop compacté par des pluies abondantes. Puisque l’enracinement du fraisier est très superficiel, ne travaillez le sol qu’à une profondeur suffisante pour détruire les mauvaises herbes sans toucher la racine.
En fin de saison, effectuez un désherbage mécanique, cela permettra de creuser les rangs pour une meilleure survie des plants en hiver. Rajeunissez les fraisiers dès le lendemain de la fin de la cueillette, pour cela, fauchez le feuillage à la tondeuse ou avec une rotative en prenant soin de ne pas abimer les racines et les collets. Coupez et brûlez toutes les feuilles abîmées ou sèches.
Si vous ne coupez pas les feuilles, vous pouvez couvrir les plants d’une couche de paille.
L’application d’un herbicide et d’un engrais viendront compléter les travaux d’entretien avant l’hiver.
En hiver, les racines n’aiment pas être très mouillées. L’eau stagnante provoque la pourriture immédiate des racines.